Paradoxes, Énigmes et Coïncidences: février 2007

14 février 2007

Le Paradoxe du grand-père

Source : Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le paradoxe du grand-père Guillaume Boily est une expérience de pensée dont le but est de rendre compte du caractère problématique ou improbable du voyage dans le temps : un être humain retourne dans le passé et tue son grand-père avant même que ce dernier ait eu des enfants.

Le voyageur temporel n'a donc jamais pu venir au monde. Mais, dans ce cas, comment a-t-il pu effectuer son voyage et tuer son grand-père ? Cette question a stimulé l'imagination d'auteurs de science-fiction et de philosophes tentant d'apporter une réponse plausible à l'un des grands mystères modernes, à la limite de l'entendement humain.

Qu'advient-il donc du chrononaute ? Il peut être confronté, à son retour, à une nouvelle réalité dans laquelle il n'existe pas, être aspiré dans le néant ou encore ne pas réussir à perpétrer son acte (le fait que le chrononaute existe au moment où il s'apprête à tuer son grand-père, prouve que son grand-père va survivre à cette tentative de meurtre, puisque autrement le voyageur temporel n'aurait lui-même jamais existé et ne serait pas là pour s'apprêter à tuer son grand-père; le passé mène invariablement au présent). Les possibilités sont nombreuses et rien n'empêche d'en imaginer d'autres.

Historique

Ce paradoxe semble apparaître pour la première fois dans un ouvrage de René Barjavel, Le voyageur imprudent, en 1943.

Barjavel laisse le lecteur en suspens dans cette Twilight zone avant la lettre sur laquelle il termine son livre. L'apparition de la théorie d'Hugh Everett en 1957 apporta - en tout cas si on l'admettait - une résolution élégante du paradoxe. Des auteurs de science-fiction comme Keith Laumer, Alfred Bester, Damon Knight, Fredric Brown , Clifford D. Simak et beaucoup d'autres mirent cette idée à profit, ainsi que la série de science-fiction Sliders. Ces idées ont davantage servi la littérature de science-fiction que la physique, mais on pourra cependant se reporter à l'expérience de Marlan Scully.

Cas particulier

Un cas intéressant est celui où un voyageur temporel ayant causé des dégâts graves, on tente de remédier aux problèmes en détruisant le dispositif de voyage dans le temps avant qu'il ne soit utilisé. C'est par exemple ce qui arrive à la fin d'un épisode de La Ligue des justiciers, ou quand les Animorphs neutralisent un ennemi avant qu'il n'utilise la machine à remonter le temps. Curieusement, ce cas particulier se résout : dans le cas de la ligue des justiciers, l'utilisation de la machine conduit à sa destruction avant son utilisation, donc une incohérence. Mais l'auto-destruction de la machine au moment de la tentative d'utilisation est cohérente (même si l'appareil s'auto-détruit sans aucune raison dans sa propre ligne de temps). Finalement tout se passe comme si l'histoire faisait un raisonnement par l'absurde et choisissait l'option cohérente (conforme au Principe de cohérence de Novikov) après être arrivée à une contradiction.

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Publié par Fabrice Retailleau - Copywriter à 22:14